Depuis leur création en 2011 les Journées Cinéma et Psychiatrie de Lyon offrent un lieu de rencontre et de formation aux professionnels gravitant dans le champ de la santé mentale (soignants, travailleurs sociaux, étudiants en sciences humaines…). Soutenues par la Communauté Psychiatrique de Territoire (regroupement des 3 hôpitaux psychiatrique lyonnais) les objectifs de ces journées annuelles résident en la promotion d’actions en santé mentale, dans un souci de lutte contre la stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques et de handicap. Au fil du temps ces journées sont devenues un véritable moment d’échanges entre les professionnels de la santé, citoyens concernées par les troubles psychiques mais aussi les artistes, cinéastes principalement, dont le regard extérieur vient témoigner de nos pratiques, éclairer des problématiques ou faire partager les affects de ceux qui sont touchés par les troubles psychiatriques.
Pour leur 9e édition les Journées Cinéma et Psychiatrie de Lyon vous invitent à partir des parcours d’artistes que Jean Dubuffet a fait entrer dans la catégorie qu’il a nommé art brut, mais aussi à partir des créations singulières d’autres personnages ne se déclarant pas nécessairement artistes, à une réflexion sur le processus créatif et la place qu’il peut éventuellement prendre dans le soin. Toute création est par définition singulière et c’est à partir de l’expression de cette singularité que nous devons nous interroger sur la place qu’occupe le geste créateur dans l’économie psychique. Même « s’il n’y a pas plus d’art des fous que d’art des dyspeptiques ou des malades du genou» (Jean Dubuffet) il n’empêche que l’acte de création parce qu’il passe le plus souvent par le corps, la main principalement, est une des solutions pour sortir de l’enfermement de la tête.
Pour cette journée thématique, le Dr Thierry Delcourt, psychiatre et spécialiste des liens entre expression artistique et folie, a accepté de nous accompagner et d’enrichir ainsi les débats proposés à l’issue des projections.
Comme les années précédentes la deuxième journée est consacrée au Best of des meilleurs films du festival de Lorquin 2019, cru particulièrement riche cette année, consacrant des documentaires de qualité, des portraits émouvants et autres court métrages de portée plus poétique.
Parallèlement, l’Institut de Formation aux Soins Infirmiers (IFSI) du Vinatier teindra lieu de projection des dernières productions du Centre National Audiovisuel en Santé Mentale (CNASM), films didactiques suivis de débats animés par le Dr Alain BOUVAREL.
Enfin et comme chaque année, La Ferme du Vinatier accueillera, accompagnée de leurs auteurs, les productions vidéo d’associations, de collectifs, ou de structures sanitaires.
Entre les deux journées une soirée Ciné-débat sera proposée autour d’un grand film de fiction au cinéma le Comoedia (places à réserver directement auprès du cinéma). Le programme sera annoncé ultérieurement.